Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome17.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

xx DISQUJSITIO DE ORIGINE l’ARERlARICM FRANCLE. bin», t. IV ht Franc. (80. e Ces grands terriens étaient, k» Ducs de France, de Normandie, d’Aquitaine et de Bourgogne les Comtes de Toulouse de Flandre, et le Comte de Vermandois, auquel ont succédé tes Comtes de Champagne. Par l’élévation da Duc de France à la royauté, ce nombrese trouva réduit à six, qui conservèrent ou accrurent même leurs honneurs et prérogatives envers le nouveau Roi, aux mêmes charges et conditions auxquelles ils étoient soumis sous les derniers Rois de la seconde dy nastie. C’est une chose connue de tout le monde. On ne trouve pas que ces hauts personnages aient pris, dans l’origine, le titre de Pairs, qui, comme nous l’avons dit, n’étoit qu’une fonction judiciaire ils préféroient les titres de Ducs, de Comtes, de Marquis, dont ils étoient déjà en possession. Mais ce qui prouve qu’ils se regardoient, en quelque sorte, comme les égaux de celui qui occupoit le trône, c’est la Hère réponse que fit aux Rois Hugues et Robert un simple Comte de Périgord nommé Aldebert. Ce petit Comte assiégeoit la ville de Tours, qui appartenoit à Eudes, surnommé le Champenois. Nos Rois, ne se croyant pas assez forts, comme dit un ancien auteur, pour contenir l’assaillant par la force des armes, se contentèrent d’envoyer lui demander qui est-ce qui l’avoit fait Comte il répondit froidement Ceux mêmes qui vous ont faits Rois. On voit, en effet, que ces hauts seigneurs, propriétaires de grandes provinces, alloient, pour ainsi dire, de pair avec nos Rois, et qu’à leur exemple ils avoient inféodé une grande partie de leurs domaines pour se former une cour et des vassaux. Le duché de France, jpi particulier, étoit d’une si grande étendue, qu’on trouva avantageux d’en inféoder de grandes portions, celles sur-tout qui étoient les plus éloignées de la capitale. En Normandie, en Aquitaine, en Bourgogne, à Toulouse, en Flandre, en Champagne, la même politique eut lieu il s’y fit de nombreux démembremens du grand fief pour se créer des vassaux, qui, dans quelques provinces furent appelés Pairs. Cela prouve qu’il faut mettre une grande différence entre les Pairs de France ou de la Couronne et les Pairs du Roi comme Duc de France et des autres grands barons, qui n’étoient que des Pairs de fief. Cette distinction est indispensable pour ne pas confondre des choses et des personnes d’un ordre tout différent. On ne peut nier que ces hauts Barons n’aient existé avant l’avénement de Hugues Comités facto» profitent*. JK mmt Duce* Frcmciof Nornumnvt Aquitaniœ et Burgundùe Tolotœ et Flandriœ Comités ,• Cornes qvoque Vtromaniiœ, cujus in loeum succtsserunt Campania Comités. Hugone Franoorum Duce ad regni fastigium sublato relupU sex dynastw eitdem te legibus erga Regem novum obetrinxerunt quibus anUa tab regimine Carlovingorum tsnebantur retentis vel etiam amplifieatis juribus et hmoribus sibi antea partit. Hœe vulqata, et nemini non nom. iïullo quidem evmcitur documente ejusmodi magnâtes Parium sibi nomen indidisse ab origine mdeptœ terretuB potestalis Ducum ae Comiium titulos quibus illi assueti erant libentiùi audiebant. Quàd autem illi ex pari eum lieije certarent, intelligi poUist ex arroganti responso quo Aldebertus Petragoricensis Cornes Hugonis et Roberti 7 Regum scommata retudit. Legitur enim in qmdam Aquitanica historia fragmenUfy quàd, cùm ille modici territorii Corne* Turmensem urbem Eudonis Campaniensis obsidione premeret « ne» quaquam Hex Nuqo vel Robertus » films ejus ausi sunt eum provocare > ad bellum sed hoc ei mandaverunt Ouis te, inquiunt, Comitem consti» tint ? Et Aldebertus remandavit eis » Qui vos Reges constitueront. » Et quidem provinciales illi toparclue, in omnibus ferè Reges ipsos œmulanle.% distractis eorum exemplo terrarum miarum portionibus clientulos sibi adtciverunt quibus stipati procederent. Cùm enim tanle amplitudinis prm cœteris esset Francité ducatus ut eum in partes dùtrahere visum fuerit opportunum, prœsertim in regumibus aliquantulùm à principe urbe remotis ad eumdem quoque modum distracta sunt in Xormannia ! Aquitaniœ ac Burgundiœ ducalibus necnon m Tolotœ, FUmdriœ et C.ampanur comitatibus territoria clienlulu tradenda qui Pares quibusdam in provinciis sunt appellati. Atque inde sequitur magnum admittendum esse dtscriinen inter Pares Francia seu Coronœ et inferioris ordinis Pares, sive Régis tamquam Frondas Ducis sive optimatum quibus illi feoda sua referebant accepta. Hœè nisi pro oculis habeatur distinctio mepta inducttur rerum ac personarum confusio. Prœfuisse autem ante Hugonis tempora, in toparchiis suis sex illos