Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome17.djvu/28

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ET DE INSTITUTIONE DU0DEC1M PARIUM. «îy > "1 .̃•̃. ̃ S • jdateos de Chwtem^gne et au hauts » faits ^d’arme» par kvquefe l’illustre Comte » Roland s’est custingue dans ces expédi» tin». Je l’ai fiait bopier avec grand soin, » attendu que nous ne savions de ce qu’elle > renferme, que ee que la» jongleur» en ̃ » racontoient dans leurs chansons. Mais > comme le te^e par la négligence des » copisMS, enétoit corrompu, et le carac» tère presque effacé en plusieurs endroits » me suis occupé à le corriger, non en > ajoutant .de» choses superflues mais en » retranchant les choses qui m’ont paru moins essentielles. Mais de peur que > quelqu’un ne s’imagine que je veux » par-là déroger aux louanges.si bien méri» tées du célèbre Turpin je déclare que » j’invoque le suffrage de ce grand prélat, > pour obtenir grâce au tribunal du souve» rain juge. » Nous n’examinerons pas en quel temps précisément cet écrit fut composé les uns disent au x.e siècle, d’autres au xi.e II nous suffit de savoir qu’il étoit à peine connu en France après le milieu du xn.» siècle, pour être en droit de supposer qu’il a donné l’idée (le t’institution des douze Pairs, bu que l’auteur l’a prise de nos institutions pour en orner son roman. Voici une nouvelle preuve que ce roman étoit peu connu en France après le milieu du xii.e siècle. On lit, à la tête du livre, une lettre du faux Turpin en réponse au doyen d’Aix-la-Chapelle, nommé Léoprand, qui/écrivant à l’auteur lui-même s’étoit plaint qu’il n’avoit pu trouver nulle part son histoire, pas même dans les chroniques de Saint-Denis. < Turpin par la grâce de » Dieu, archevêque de Reims et compagnon » inséparable de l’Empereur Charlemagne » dans son expédition d’Espagne à Uo» prand, doyen d’Aix-la-Chapelle salut dans » le Seignar. Vous m’avez demandé par lettre, pendant que j’étois malade à Vienne » des blessures que j’avois reçues, de vous raconter par quels exploits admirables votre fameux Empereur Charlemagne a » délivré la terre d’Espagne et de Galice du joug des Sarrasins. Je me fais un vrai plaisir d’envoyer à votre fraternité la re» lation de ses exploits merveilleux et des » trophées par lui remportés sur les Sarrasins d’Espagne avec d’autant plus » de confiance que j’en ai été témoin de mes yeux pendant quatorze ans que j’ai » parcouru avec lui et ses armées l’Espagne ’8 Notitia wan.~ ;c<xt.p.3W7.

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t Turpiiu |>raîfatio dèro Leoxmcini dtmatis, gàudiis » semptterms -perfrui. Sente/os » meicti Régis Cank triumphos ac » prtnxlH Comitis totkokndi pnedis ame)o$aame$ m Hitjmia gettot nu-»,perainos ex Hetptria dtlatot, gra» Uatter excepi, et mgmli studio eorriatnttmben fm, maxime quôd apud » mt itta latummt haetenus, ntiti quœ » joeulatores m «a» prœferebant cantilmit. Quia verà scriptura ipsa » tcriptonm vitio depnvata ac penèddeta fuerat, non sine magno studio » decorando correxi non superflua » aident, sedqum mini* étant neeetsaria subtrakens. Ne j quia me putet re» prekmdere inchjtai louait Turpinum, » qui te ipta uriptûte fatetur ego à tanti pontifia» oratiombut mihi à » judice pio dari veniam opto. Hic » etetùm Gedeotùt gladio tutu, etc. » Determhumdo tempori quo pseudoTilpinut vixit non immorabimur ,̃ alii eum steculo J.° uriptitte arbitrantur alii xi.o Nobit explorasse sufjiciat tcriptum ejut via poat médium sœculum xii in Fratuorum notitiam venisse, ut inde conjicere liceat tel ab eo nostros duodenarium Parium numerum inttituendi propositum mutualos fuisse, vel à nostrit eum talia comminiscendi accepvtte materiam. Non minus alio revincitur argumento tcriptum illud vix in Francorum manus devenisse put trantactam primant swcuh xn partem. Legitur enim in libri fronte pseudo-Tilpini epistola ad Leoprandum Aquisgranensem decanum in qua scmâtanti de ejus historia diù quœtita et nusquam inventa nec in ipso Sancti Lionysii chronico rescrijisit auctor sub eadem larva « Turpinus, » Dei gratiâ, archiepiscopus Remen- l sis, ac sedulus Caroli Magni Impe» ratoris in Hispania consocius, I^eo» prando, decano Aquisgranensi, sa» lutem in Domino. QuoyiJM nuper > mandastis mihi apud Yiennam, cica» tricibus vulnerum aliquanlulùm crgro» tanti, ut vobis scriberem qualiter > l m fera t or vester famosissimus Caro» lut Magnut tellurem Hispanicam et » Gallicianam à potettate Sarraceno» rum liberavit mirorum gestorum > apicet, ejutque laudanda super His> panicos Sarracenos trophœa quœ 9 propriis oculit intuitut sum, quatuort decim annos perambulans Hispaniam > et Galliciam unâ cam eo et exercitibus