Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome17.djvu/29

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uiv DISQUISITIO DE ORIGINE PARERIARUM FRANCIS. SSjanv. n« 10. la » et la Galice. En vain, dites-vous, ave*> vous cherche dans la chronique de Saint> Denis les hauts faits d’armes de ce grand »Roi en Espagne, dont le monde retentit t vous m’assurez que vous n’y avez presque > rien trouvé. Il faut que fauteur de cette » compilation ait négligé cette relation, oü parce qu’il l’a trouvée trop prolixe ou » parce que, ne s’étant pas trouvé en Espagne dans ce temps-là, il l’aura ignorée car, » d’ailleurs, cette chronique ne détruit aucunement ce qu’on rapporte dans ce volume > des gestes de Charlemagite. > Ce Léoprand est peut-être le même qui a composé une histoire de Charlemague a l’occasion de la canonisation de cet Empe-f reur, qui eut lieu à Aix-la-Chapelle l’ait 1165. Bollandus, qui a donné des extraits de cette nouvelle vie de Charleniagn^t atteste que l’auteur y a inséré des passages entiers du faux Turpin. D’où l’on pouTroit conclure que ce roman n’étoit guère connu en France avant l’an 1170, et que ce fut vraisemblablement cette découverte qui donna l’idée de l’établissement des douze Pairs, non-seulement pour rétablir les choses comme on supposoit qu’elles étoient du temps de Cliarlemagne, mais em-ore pour se conformer à l’exemple de Jésus-Christ, qui, parmi s.-s disciples, avoit choisi douze Apôtres. Cette idée peut fort bien être attribuée au Roi Louis-le-Jeune surnommé par quelques historiens le Pieux qui comme on ; sait, n’étoit pas moins religieux qu’assez bon politique. En efTet, c’est à cette époque que 4’on voit, pour la première fois, le nom de Pair de France ajouté à la qualité de Duc d’un évêque Français, par un ancien prieur de Grandmont alors prieur ou correcteur, comme on disoit des Bons-hommes du bois de Vincennes, nommé Pierre Bernard du Coudrai," ou simplement frère Bernard. Cet homme, d’une vie exemplaire jouissoit d’une très-grande considération à la cour de Henri II, Roi d’Angleterre et la conserva jusqu’à sa mort à la cour du Roi de France, au point que Philippe- Auguste partant pour la croisade, défendit aux régens du royaume de rien taire sans prendre conseil de lui sur-tout dans les matières ecclésiastiques. Le frère Bernard «lisonsnous, ayant appris le meurtre de S. Thomas de Cantorbery, écrivit au Roi d’Angleterre une lettre qui a été publiée par D. Martène. Dans cette lettre, pleine de reproches, il dit avoir appris la nouvelle de ce meurtre de ̃ » mis pro ceru scribere vettmque » fraternitati mittere non ambigo. Et» enim magnolia divulgata qua Rex m » Hispania gessit in Saneti-Dionysii » chrunico, ut mihi scriptutit reperire » plenariè authoritas vestra nequivit. » Igilur auctorem Uliu», ont pro ta» torum actuum scripttra proliza, aut t quia idem, absent di Hitpania, ta » ignoravit, inlentio vêtira mteUigat » minime ea ad plenum scripsim et t nusquam volume» istud ab ea discor» dasse. Vivo* et valeas, et Domino » placent. Amen. » Porro Leoprandus ipsus videtur esse qui Caroli novam historiam compotuit, nrreplâ octasione ex canonuatione ejusdcm Imperatoris et revelatione relitjuiarum ejus Aqui&gràni peracta anno llGô. Ea autem in historia quadam psfuilo-Turpini loca fuisse descripta, testis est Bollandus qui fragmenta quœdam ejc ea recentiori historia vulgavit.,Lt^k colligendum videtur Turpini scrtptièi vix ante annum 1 1 70 Francis in noj^twm venisse indeque aaxptum proposiium duoderim primarios in Francia Pares instituendi tum ut Parium numerus, qui à Carolo Magno pra :stitutus credebatur restitueretur tum ut Christi exemplum qui Apostolos duodecim inter discipulos selegerat imitarentur. Hœc quidem religiosa imitât io haud incongruè tribui potest Regi Lutlovirn VII Pio nonnumquam cugnominato, viro utique religioso, nec minus rei pnlitica ? perito. Sanè nullus ante tempus illud occurrit 1 in Francia episcopus cui Paris titulus inditus fuisse inveniatur. Anno autem 1170, eo certè titulo insignitur Uennais Hemensis archtepiscopvs Régis iMdoviii VII frater à vira qwxtum religioso olim Grandimon* lensi pnrposito tum Bonorum homir num ut vulgà dicebantur, in Yicenarum tilva priore cui nomen Bernardus de Corilo et per synatpen, frater Bernardus. la morum integritate magnam adeptus fuerat in aula Henrici 1 1 Angliœ Régis auctoritatem quam et in aula Philippi Augusti ad obitum usque suum ndeà intégrant retinuit, ut Rex in Syriam proiecturus, nihil quidquam in rébus ecclesiasticis, se absente, statuendum prœceperit absque consilio fratris Remardi. Au<iitd itaque nece venerabilis Thomas Cantuariensis archiepiscopi scripsit