Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome17.djvu/8

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Ibtd. p. 6*.

•ùt recueilli un plusgranc’ mbrede docomens de ortie espèce. Pour réparer cet oubli de as part, non- ivofes inséré au milira de ses tourvttiOM, torsque l’occasion s’eut présentée, qudqueaactes public*, traités de paix, conventions, chartes, «•pUrt-s, etc. «oit pour donner plus de poids à son témoignage, soit pour nôtre pu obligés de. rpéter deux ou trois lois Im mêmes actes, rapporta* dans le même volume par d’autres historiens. Il suffira alora* de renvoyor à U pièos déjà imprimée. "•

Quoique Bigord prenne k qualité d’hiatoriographe du Roi, ce n est pas à dire qu’il ait pénétré dans les conseils du Prince, ou qu’il ait eu communication des intentions et des projeta du cabinet. Aussi ne découvre-t-il pas les motifs qui le fkiaoient agir ; il se contente de raconter nuement les événem«ns, mêlant a ses récits, sans beaucoup de discernement, des visions, des songes, des prodiges bors de toute vraisemblance. Il nes’ensuit pas de la qu’il ne mérite aucune croyance dans tout le reste. On trouve dans son livre une quantité âr choses touchant la république et privée du Roi Philippe, qui méritenttoute notre confiance aussi voyous-nous qu’il a été cité avec honneur par tous ceux qui ont écrit après lui, même par Guillaume le Breton qui, voulant continuer son histoire, commencé par l’abréger, en retranchant les chose* superflues qui la déparent.

Il. Guillaume le Breton nous assure que Rigord n’a conduit l’histoire des gestes de Philippe-Auguste que jusqu’à l’année 1208. Voici comment il s’exprime au commencement de sa chronique On conserve, dit-il, aux archives de Saint» Denis, les gestes du Roi Philippe-le-Magtianime, » composés par maître Bigot, clerc de la même • tgti*0» depuis l’année de son inonction jusqu’à • la vingt-huitième année de son règne (ce qui • revient à l’apnée 1 :1081. Cette histoire, ajoute a t-il,1 est écrite d’ur style clair et assez élégant. • Toutefois, considérant que les hauts faits du même Roi, postérieurs à cette époque, ne sont pas moins éclatant, a’ils ne sont pas plus mer• veilleux et plus dignes de mémoire, j’ai mis par écrit ces gestes en prose et sans apprêt, moi Guillaume, prêtre né en Bretagne, parce que » j’ai eu t’avantage d’être témoin de la plupart de ces événement, et même de ceux qui avoient » précédé. ̃

Malgré un témoignage si décisif, il est arrivé que la continuation dea gestes de Philippe-Au.guste, faite par Guillaume le Breton depuis l’an 4209, a été attribuée à Rigord par les premiers éditeurs, qui n’ont mis aucune distinetioa entre le texte du premier et celui du second cela vient de ce que, dans le manuscrit du Rei, pour compléter l’histoire de Philippe Auguste, on o’a pria de la chronique de Guillaume le Breton que la portion qui faisoit suite au texte de Rigord, sans avertir que c’était l’ouvrage de deux auteurs. Il est arrivé de là que k> docte Gaspar Barthios, dans aon commentaire sur la Philippide, accuse, en plusieurs endroits, Guillaume le Breton de menaonge, parce que, ne connoissant pas l’ouvrage •sk m dédit «eeuto, met» ytœdam publiât, mmirimpâeisfitien, cmvnuiomet, chariot, epistoli*, «fe, namUwmbtu ejus mimUiori cJutracten iée*seruimu, tes» ad majtrcm eu fidem coneilitmdmm, tes* eàam ut «tutfùw eadem meta m atiit teriplorOvt’ recurrermt, iis prœtemistis, lectonm ad eœempla priîu à itobù recilata, ne bit êerve idem ageretur, revoedre pouetmu.

CaHerim, quamquam Rigordut chnmographi Régit tilulo te intignierit, non eafuit ejmt ctmnliorum Régit participation Principum propotita et molimina,erentuumquoqve causât retegal. Rem Me purè narrai ted fabulit etiam, tomniit et prodigiit fidem tuperantibut, oput tuum, prp gmio teriptorumillius ttvi, in/erciii. Non ideà tamen ejut auctoritati quidquam detractum volutnut. Pretiosa quippe sunt in libro ejut multa qua de gettit Pkilippi tam publicit quâm dotnetlicit tradidit Rigordut,- cujutidcircà auctoritalem haud havitanter amplewi nmt omnes qui de rebut Philippipott eum teripserunt.etipse Willelmut Armoricut, qui hittoriam ejut, tuperflua et absenta retecando, primùm abbreviandam, dein continuandam tuscepil. •

Il. Rigordum non ultra annum 1208 hittoriatn de rebut gettit Philippi Augutti produœitte, tettit est Guillelmut Armoricut, qui, hittoriam ejutcontinuandamftggredient, ail • Getta^Francorum Régit

Philippi Magnant mi, qua ipse prwclarè gettit, à primo anno inunctionit tuœutque » ad vigetimum octavum regni tui (1208), » in archivit beati Dionutii hieromartyrit habentur, à magittro Rigolo, ejutdem » eccletia clerico, tatit luculentè elegantit » stjfliofficio,perennimemorimcommendata. » Quoniam autem tequentia ejutdem Régit opera non minori laude, immô mullà » eœcellentiori praconio digna sunt, ego • Guillelmut natione Armoricut, officio » pretbyter, qui pro maxima parte non > tolùm hit, sed et prœcedentibus ejutdem » Régit operibut interfui, et *a propriit oculit atpexi, eadem gesta plano quidem et utuali eloquio lilerit commendavi. » Quamquam hujut rei tettit locupletior detiderari nequeat, nihilominiit tamen magittro Rigordoàdtcripta sunt ea qua Guillelmut notter lucubrationi ejut adjecit, nullo ditcrimine facto ab iit qui primi Rigordum

tupit mandaverunt quod inde factum creditnut, quia, ad complendam Philippi Régit hittoriam, uno tenore descriptatunt in codice regio ea qua Rigordut et qua Guillelmut tuostquenler commentait sunt. Bine etiam factum, ut auctorem Philippidot, quem non in/teiatur fuisse Guilklmum, mendacii pluribut in locis arguât Catpar Barthiut, quoniam Me ibi quadam à te getta dicit, qua Barthiut, hittoria Guillelmi Brilonit,