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Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome17.djvu/7

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-PjÛBf’ATIO* 1.

gessit, ut,jexceptd Vasconlà% Tformannitun eis Philip pus Andegãviam,

Turoniam Cenomanniam

et Pictaviam ad usque Garumnam

abstulerit. Hsec prteeipua%jus Uuts. Cmtera que in tdia Sua ges-"it ilie bona et mala, qux prospéra et ad–versa ei contigerînt, docehunt hii-

torici quos in hoc volumen congetsimus docebunt-et alii quos si

vita cornes fuerit, Deo dante, insubsequentibus tomis reprsesentabïmus.

U I. Gesla Philippi Augusti tcriprit maPi gister Rigordus, natione Gothus, professione physicus, Régi» Francorum cbronographus, beati Dionysii AreopagiUe clericorum miniimis, qui his se litulit intignivit in epistola qud opus suum dedicavit Ludm-ico Régis Philippi (Mo ail hue in timeris annis adolrscenti wtde facile eolligimus, non omnta quae sub ejus nomine cirt

  • enim Philijtpi historiam adejiu usque

obitum vel etiam usque post Bovinense prœliwn atmo 1414 actum, perduxiuet qud ratione, qurpso Ludovicum Régis filium adolrscenlulum nuncupasset, qui, natus î" anno 1187, atmorum tune fuisset vel 36 vel 29 Dicendum lyilur, Rigordum, quamquam professione medicum egesiale ac rerum inopid, ut ipse loquitur, conflictatum, factumque Sanrti- Dionysii monachum animum tunc induxisse ad scribendam Philippi Reyis historiam eamque Ludovico circaannum’200 nuncHpasse, quam et subinde usque ad obitum suum eotUinuavit, id est, utque ad annum 1 208 nam quae pastea xubjieiuntur in fditis eocemplaribus, ea (atumesse Guillelmi Armorici mox demonttrabimus. Rigordi hislonam primus in lucem edidit, anno 1 .V.)6 inler historiée Franciece l scriptores underim, Petrus Pithœus deinde, i anno 1 () VJ secundis eam curis vulgavit Franc. Chesnius, Andreœ filius, totno V [ p. I. i^ os autem eam denuà exfgimta ad i (idem nui. codicis Bibliolhecœ regia 5945, ipsius quo usux fuit Chesnius nam alium non incenimus. La }x>rro htstoria non styli etegantid commendabilis est, sed propter f, rerum quas denarrat eopiam cttm accurata locorum actemporum designalione, afiqtuinto in pretio habenda, prœsertim ubi publica quœdam illius ttci describit instrumenta qualia sunt Philippi edictum de decima Saladina ejusdemque Regis Jerosolymam pro/kiscenOs lestamt>ntum quo leges de administrando regno se absente, prœstituit,

¡ Alque uttnam, more Anglicorum ejutiem i atatit historicorum,idgenusdocumentorum diligentiùs investigasset Rigordus et suis l, in commentar iï.t induxisset ! llinc est quàd, l

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succès qu’il ne leur laissa, que la Guimne, après avoir conquis sol* eux lalxormàndie, l’Aryou la Touraine le M une et le Poitou jusqu’à la Garonne. Voilà ce qui distingue son règne de tous les autres. On verra dan# les historiens que fenfiorme ce volume ce qu’i^ fit de bon et de mauvais dans sa vie, tes avantages qu’il eut et les échecs qu’il éprouva. ; on le verra encore dans les volumes qui "suivront, si Dieu nous donne vie.

I. Rigord, auteur des gestes de PhilippeAuguste, étoit Goth de nation c’est-à-dire, né dans le Bas-Languedqc médecin de profession, historiographe du Roi de France, le dernier des clercs de Saint-Denia l’Aréopagite. Tels sont U» titres qu’il se donne lui-même dans répitre dédicaloire de son livre au Prince Louis fi du Roi, à peine sorti de l’enfance d’où il est aisé de conclure que tout c« qu’on a imprimé sous son noms n’est paa de lui car, s’il eût composé l’histoire du Roi Philippe jusqu’à sa mort, arrivée l’an 1223-, ou seulement jusqu’à la bataille de Bouvines dp l’an 12’4, auroit-d pli, en adressant son écrit au Prince Louis, dans l’une ou l’autre de ces époques, l’appeler un adolescent à peine sorti de.l’enfance, lui qui, étant né l’an 1187, aurait eu alors 36 ou 29 ans ! Disons donc que Rigord, quoique médecin de profession, réduit à rindigence, comme il le dit lui-même, s’étant rendu moine-clerc àSaint-Denis, entreprit d’écrire ` l’histoire de Philippe-Auguste, qu’il dédia au Prince Louis ven 1 an 1200, et qu’il la continua ensuite jusqu’à sa mort, arrivée vers l’an 1208 car ce qu’on trouve ensuite dans les différentes éditions de cette histoire, est l’ouvrage de Guillaume le Breton, comme nous le prouverons dans un instant. ·

L’histoire de Rigord a été imprimée une première foi», l’an 1 5§6 par les soins de P. Pithou, dans une collection de onze historiens concernant l’histoire de France ; elle passa ensuite, l’an 1649, dans la collection de Duchesne, au tome V,’ p. t. Nous avons collationné cette dernière édition avec le manuscrit 5925 de la Bibliothèque royale le même dont avoit fait usage François Duchesne. 61s d’André, n’en ayant pas trouvé d’autre. Cette histoire ne brille pas par l’élégance du style mais elle est recommandable par l’abondance des faits que t’auteur rapporte avec la désignation exacte des lieux et des dates, sur-tout lorsqu’à l’appui des événemens qu’il raconte, il produit des actes publics qui, sans lui, seroient peut-être perdus. Tel est ledit dePbilippe Auguste concernant la dîme Saladine telle l’ordonnance ou testament du même Prince ptrtant pour la croisade, prescrivant la manière dont il vouloit que la France fut gouvernée pendant son absence. Il seroit à souhaiter qu’à l’exemple des historiens d’Angleterre de la même époque, il