Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome18.djvu/17

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Auxerrois, nous n’avons pris de lui que ce qui Concerne la Touraine. Mais depuis l’an 1221 jusqu’en 1227 où il finit, ce qu’il écrit comme témoin oculaire, est si exact et si conforme aux actes publics de cette époque, qu’il paroit n’avoir jas élé étranger aux aOàires du Gouvernement, |u*il étoit même parfaitement instruit de tout ce jui se traitait dans les diflcrens cabinets des Princes, aussi l’auteur qui a composé les gestes du Roi Louis VIII imurimés dans notre tome XVII, Jage 302, l’a-t-il copié mot pour mot, mais avec les retranchement, de sorte que notre anonyme ieul être considéré comme le principal auteur de histoire de Ix>uis VIII.

Nous donnons ensuite, d’après le même manuscrit da Roi, la petite chronique de Tours, qui l’est proprement que la table de l’ouvrage précélent, et puis un fragment de chronique de l’abjaye de Gastines au diocèse de Tours.

XIV. De la Touraine nous passons en Anjou lui fut le berceau des Rois Plantagenêts d’Angleerre. Nous y trouvons des chroniques composées, soit au monastère de Saint-Aubin, soit à celui de l’Evière, par des religieux de Vendôme auxqueles nous ajoutons des appendices inédits, tirés du manuscrit 4955 de la Bibliothèque royale et du ».° 173 des manuscrits de la Reine Christine de iuède au Vatican. Vient ensuite la chronique le Saint-Florent de Saumur. Ces chroniques juoique peu étendues nous ont transmis des ails assez intéressants sur ce pays.

XV. La Bretagne, au temps que nous parcourons dans ce volume, n’etoit pas riche en historiens. Il ne nous reste que quelques petites chroniques ou fragmens de chroniques, publiés par D. Hyacinthe Morice, parmi les preuves de son Histoire de Bretagne, d’après une collection manuscrite trouvée aux archives de l’église de Nantes.

XVI. La Normandie, qui, dans les xi.» et xii siècles, nous a donné de bons historiens et en grand nombre, ne fournit presque plus, au xiiie, que quelques chroniques fort courtes et insipides. Si l’on demande pourquoi dans un emps où les Normands rede venoienl Français es gens de lettres du pays gardèrent le silence ur cet événement mémorable c’est qu’en généal la domination Française n’étoit pas du coût t les Normands. Mais nous adopterons plus voloniers l’opinion de Girald le Gallois qui pour endre raison de l’atlbiblisscment de la milice lormande, si redoutable autrefois l’attrilxie au elachement dans la culture des lettres. • Cela vient, dit-il |»ge 1 50 de ce volume, de ce que la culture des lettres et la science des armes se donnent les mains et vont toujours de pair. C’est ce qu’on vit dans la Grèce au temps d’Alexandrie et d’Achille, et à Rome du temps des Césars. Or, en France, depuis le règne de Pepin et des Charles jusqu’à nos jours, ces deux exercices propres à tremper les âmes 1 ont toujours été en augmentant. Quoi qu’il en soit, la plus considérable de ces chroniques