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est l’appendix de Robert de Thorigny, abbé du Mont-Saint-Miche), à la chronique de Sigebert, dont nous allons d’abord rendre compte.

Dans la préface du tome XIII, pag. xxx et suiv., nous avons discuté assez au long ce qui concerne la personne des Robert abbé du Mont-SaintMichel et sa chronique. Nous avons établi qu’il avoit publié son ouvrage à des époques différentes et à plusieurs reprises. C’est ce qu il dit lui-même dans une lettre à Roger abbé ch Bec, qui nous a été communiquée par M. l’abbé Lame, correspondant de l’académie des inscriptions et belleslettres, tirée du manuscrit du chevalier Colton, Domiliamu A. VIII, qu’on peut lire à la page 333 de ce volume. De là vient la différence qui existe dans plusieurs manuscrits sur l’étendue de cette chronique. Le n.° 4862 de la Bibliothèque royale ne va pas au-delà de l’année 1 154, époque à laquelle Robert, moine du Bec, fut fait abbé du MontSaint-Michel. Celui de Saint-Victor, imprimé par Duchesne parmi les Historiens de Normandie, page 977, sous le titre de Chronique de n’ormandie, n’est qu’un fragment de la chronique de Robert, commençant à l’année 1139 et finissant en 1168. Cependant Robert annonce dans son prologue qu’il continuera ou qu’il a continué sa chronique jusqu’à l’année 1 182. le me propose, » dit -if, de recueillir, avec l’aide de Dieu, sous • chacune des années de l’incarnation, jusqu’à » celle de 1182, les événemens arrivés dans di» verses provinces, mais sur-tout en Normandie » et en Angleterre, autant qu’ils sont parvenus à » ma connoissance. » Jean Pistorius, tome I." de sa collection d’Historiens d’Allemagne, a imprimé, sous le nom de Robert du Mont, une compilation dans laquelle on trouve le vrai texte de l’abbé Robert, mais seulement depuis l’année 11 54 jusqu’en 1186, avec une continuation qui finit en 1210. C’est donc ici le lieu de parler de ses continuateurs.

Dans l’édition de D. Luc d’Acheri, faite sur le manuscrit même du Mont-Saint Michel, et dans les manuscrits 4861 et 491)2 de la Bibliothèque royale, on trouve a près Van 1182 une continuation jusqu’à l’année I 186, qui fut cette de la mort de l’abhé Robert. Nous ne doutons pas qu’il n’ait écrit on dicté ce morceau, en tout conforme à sa manière d’écrire. Ce qui suit dans l’édition j de Pistorius jusqu’en 1210, est évidemment j 1 ouvrage d’un moine de Jumiége, qui ne parle guère que de son monastère. Ln autre anonvme a abrégé l’ouvrage de l’abbé Rol>ert et de son con- i tinuateur, depuis l’année 1087 jusqu’en 1210, t dans les mêmes termes qu’ils ont employés il étoit inutile de réimprimer cet abrégé. Mais dans le i manuscrit 419 de Saint-Victor, loi. 173, le même anonyme a continué t’ouvrage depuis 1211 jus. qu’en 1239 c’est ce morceau que nous publions t a la page 343 et suiv. de ce volume.

André Duchesne, qui, comme nous l’avons dit, avoit imprimé parmi les Historiens de Nor- q mandie un fragment de la chronique de 1 abl*