« Notre très-saint seigneur Pie IX, Souverain Pontife, profondément préoccupé
du salut des âmes et de la saine doctrine, n’a jamais cessé, dès le commencement de son Pontificat, de proscrire et de condamner les principales erreurs et les fausses doctrines surtout de notre très-malheureuse époque, par ses Encycliques, et par ses Allocutions prononcées en consistoire, et par les autres Lettres apostoliques qui ont été publiées. Mais comme il peut arriver que tous les actes pontificaux ne parviennent pas à chacun des Ordinaires, le même Souverain-Pontife a voulu que l’on rédigeât un Syllabus de ces mêmes erreurs destiné à être envoyé à tous les Évêques du monde catholique, afin que ces mêmes Évêques eussent sous les yeux toutes les erreurs et les doctrines pernicieuses qui ont été réprouvées et condamnées par lui.
« Il m’a ensuite ordonné de veiller à ce que ce Syllabus imprime fût envoyé à Votre Excellence Révérendissime, dans cette occasion et dans ce temps ou le même Souverain Pontife, par suite de sa grande sollicitude pour le salut et le bien de l’Église catholique et de tout le troupeau qui lui a été divinement confié par le Seigneur, a juge à propos d’écrire une autre Lettre encyclique à tous les Évêques catholiques. Ainsi, exécutant, comme c’est mon devoir, avec tout le zele et respect qui conviennent, les commandements du même Pontife, je m’empresse d’envoyer à Votre Excellence ce Syllabus avec ces lettres.
« Je saisis avec beaucoup de plaisir cette occasion de vous exprimer les sentiments de mon respect et de mon dévouement pour Votre Excellence, et de me dire de nouveau, tout en vous baisant très-humblement les mains,
« De Votre Excellence Révérendissime, le très-humble et très-dévoué serviteur,
- ↑ La Lettre de Son Ém. le Secrétaire d’État démontre une fois de plus que le Syllabus ne peut être séparé de l’Encyclique, comme l’ont avancé certains journaux, et que la volonté du Souverain Pontife est que l’on y adhère avec le même esprit d’obéissance et de soumission.