Page:Recueil des historiens des Gaules et de la France, tome13.djvu/10

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PRiËFATIO. tv WiUelmus Malmesburiensis. ris setatis ̃ quos ut de rebus sevo suo gestis consulere prsestat, ita de retroactis percontari supervacaneum est. Hi quippe in exscrïbendis penè ad verbum quandoquet amen summatim veteribus toti versantur ac si quid proprio marte interserunt, id ad ea spectat loca qiœ ab ipsis incolebantur aut ex dubiis vulgi rumoribus acceptum malevolentiam sapit, partiumque studium prss se fert. Hinc dicteria passim ac temerè aubrata reperias, prxsertim apud Joannem Brompton. Sunt et alii temporum quse percurrimus sequales nec ambiguse fidei Scriptores, quos ultro atque haudsine causa prsetermisimus, cujusmodi sunt Eadmerus et Anonymus gestorum Stephani Angliœ Régis Auctor, a Chesnio inter Normannise historicos editus ; sed prior cîim omnis sit in recensendis S, Anselmi Cantuariensis Archiepiscol.7i gestis, ad classem pertinet Hagiographorum alter sequo verbosior, •vixque fines Anglise prsetergrediens, res Francicas perrarb leviterque perstringit, nihil ut subsit quod inde nobis liceat excerpere. Atque hsec de Scriptoribus Anglis si<ve in collectionem nostram admissis, sive ab ea rejectis, generatim dicta sunto. Nunc singulos a nobis adhibitos excutiamus. I. Agmen ducit TFiUetmus Malmesburiensis Monachus Bibliothecse Monasterii sui prœfectus serrnonis nitore et sententiarum pondère prse cseteris commendandus cujus libros, inquit Lelandus cap. 166 ? cùm in inanus sumo ( sunio autem cum frequentissimè tum lubentissimè ) loties vel admirari cogor hominis diiigentiani facilita tem ? judicium. Isinterplurima quse exstant ejus opera, sive typis mandata, sive manuscripta libros quinque Regalium, sivè de Oestis Regum Anglorum a primo que copier les anciens, tantôt mot t pour mot, tantôt en abrégeant, et s’ils ont ajouté quelque chose du leur ce sont des détails particuliers aux lieux qu’ils habitoient, ou des traditions populaires que la malignité ou l’esprit de parti faisoient courir de leur tems. De-là ces traits de satyre hasardés, dont nous avons trouvé plusieurs exemples, sur-tout dans Brompton. Il est d’autres Ecrivains contemporains et qui font autorité en histoire que nous n’avons point employés tels sont Eadmer et l’Auteur anonyme des Gestes du Roi Etienne imprimés par Duchêne parmi les Historiens de Normandie. Mais Eadmer étant tout occupé de la vie de S. Anselme, Archevêque de Cantorbéri, doit être renvoyé parmi les Hagiographes. Le second outre qu’il est diffus à l’excès, n’est presque occupé que de ce qui regarde l’Angleterre, et on ne scauroit en rien tirer pour l’histoire de France, dont il s’occupe rarement et très-légèrement. Après avoir rendu compte en général des Historiens anglois tant de ceux dont nous avons fait usage que de ceux que nous avons rejettes, nous allons maintenant passer en revue les premiers, chacun en particulier. I. A la tête de ceux-ci se présente Guillaume Moine et Bibliothécaire de Malmesburi, qui tient parmi eux un rang distingué par la netteté de sa diction et par son jugement exquis. Lorsque je prends en main ses écrits, dit Leland chap. 166 ce que je fais trèssouvent et toujours avec le plus grand plaisir, je ne puis assez admirer l’exactitude, la facilité et le bon jugement qui caractérisent cet Ecrivain. Entre un grand nombre d’ouvrages qui ont été imprimés ou qui sont restés manuscrits, Guillaume est Auteur d’une Histoire des Rois d’Angleterre en cinq livres depuis