Page:Recueil des historiens des Gaules et de la France, tome13.djvu/40

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PIUEFATÏO. xxxiv diurno commentario in quo minutiora notata sunt éventa ad usque Guillelmi Comitis obitum. At veritatis amor in eo non sine vi cum patrise caritate scribendo depugna/vit. yicit tamen ; neque enim concivium inique facta,perfidiasacproditiones, ut veracem decebat historioum, dissimulât. Gualterii secutus exemplum, Caroli primàmvitam compendio describit, ut quibus ad summum interfectorum suorum odiumgradibusille pervencrit, ostendat. Ea lex in Flandria vigebat, ut vir liber, servâ uxore desponsâ, nec intra spatium anni dimissâ libertatem amitteret. Gravabat ea lex Bertulfum Brugensis Ecclesise S. Donatiani Prsepositum. Natus is parentibus servis summas cùm aggregasset opes, Archicapellanus Cancellariusque Flandrix creatus primigeniam labem se deleturum sperabat, fratrum filias nobilibus viris collocando. Verhm hâc arte nihil promovit. Miles enim quidam ejusmodi affinitate huic conjunctus cum ad pugnam alterum provocasset certamen is detrectavit, eam ob causam qubd provocator jam par suus non esset, quippè qui matrimonio quod contraxerat, militise privilegio decidisset. Re ad Comitem delatâ, repulsam is probavit, sed moderanter et parcendo quàm maxime Prseposito ; quod tamen numer osam hujus familiam ita exacerbavit, ut Comiti causa necis extiterit. Confert ad publici juris antiqui notitiam quod tradit scriptursR hujus Auctor de suffecto in Caroli locum Flandrensi Comite, qusenam in hac re Francise Régis partes fuerint examussim edisserens. Post obitum Balduini Comitis jam de illius hsereditate cum Carolo discepta-7,,erat, infelici quidem successu Guillelmus Yprensis dictus, Philippi alterius filii Roberti Frisonis nothus. Sublato autem e vivis Carolo, Flansance, pour en donner une relation fidelle et circonstanciée, lorsque le retour du calme le lui permettroit. C’est ce qu’il a exécuté dans s une espèce de Journal, où les plus petits événemens jusqu’à la mort du Comte Guillaume sont marqués. Mais ce ne fut pas sans se faire violence qu’il fit t triompher en écrivant l’amour de la vérité sur celui de la patrie. Car en historien fidèle il ne dissimule pas les torts les perfidies et les trahisons de ses concitoyens. A l’exemple de Gautier il trace d’abord en abrégé la vie de Charle pour faire voir par quels dégrés il s’étoit attiré la haine de ses meurtriers. C’étoit une Loi en Flandre qu’un homme libre qui avoit épousé une femme de condition servile, perdoit après l’avoir gardée un an, sa liberté. Cette Loi n’étoit pas favorable à Bertulfe, Prévôt de l’Eglise de S. Donatien de Bruges. Né de parens serfs mais comblé de richesses, y Archi-Chapelain et Chancelier de la Cour de Flandre, il avoit cru effacer la tache de son origine en mariant ses niéces à des hommes nobles. Cet expédient lui réussit mal. Un Chevalier qui étoit devenu son allié par cette voie, ayant appelle devant le Comte un autre Chevalier en duel, celui-ci refusa le combat, par la raison que l’appellant n’étoit plus son pair, y étant déchu du privilége de la Chevalerie par le mariage qu’il avoit contracté. Ce refus approuvé du Comte, quoiqu’avec des ménagemens pour le Prévôt indisposa contre lui toute sa famille qui étoit nombr euse et fut cause de sa mort. Un morceau intéressant de cet écrit pour l’histoire du droit public ancien, c’est celui qui nous fait connoître la part que le Roi de France eut à l’élection du Comte de Flandre successeur de Charle. Guillaume surnommé d’Ypres, fils naturel de Phi-