Page:Recueil des historiens des Gaules et de la France, tome13.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PR^EFATIO. xxxv lippe,- second fils de Robert le Frison, avoit déja contesté, mais sans succès, l’hérédité à Charle après la mort du Comte Baudouin. Il se rendit maître d’une partie du pays, lorsque Charle ne fut plus, et pour mieux réussir dans son invasion il entretint des intelligences secrettes avec les meurtriers du Comte, qui dans l’espoir de l’impunité lui formèrent un parti. D’un aftre côté le Comte de Hainaut faisoit valoir ses droits qui étoient incontestables, ses ancêtres ayant été dépouillés injustement du Comté de Flandre par Robert le Frison ; car il descendoit de la branche aînée des anciens Comtes. Thierri i d’Alsace faisoit du sien les plus belles promesses, si l’on vouloit reconnoître ses droits qui étoient les mêmes que ceux du Comte Charle descendant comme lui de la branche regnante par les femmes. Un certain Arnold neveu de Charle y prétendoit aussi, et il étoit soutenu par le Roi d’Angleterre et par le Duc de Louvain. Petronille Comtesse de Hollande demandoit aussi le Comté pour son fils, on ne voit pas trop à quel titre. Au milieu de tous ces prétendans Louis le Gros fait pancher la balance et entraîne les suffrages en faveur de Guillaume Cliton, fils de Robert Duc de Normandie, quoiqu’il ne pût alléguer d’autres droits que ceux de sa grand’mere, issue des Comtes de Flandre ; mais il avoit épousé la sœur de la Reine, et il étoit proscrit par son oncle le Roi d’Angleterre qui lui retenoit l’héritage de son père. Ces considérations influèrent beaucoup dans la préférence qu’obtint Guillaume sur ses concurrens, et cette préférence ne fut point gratuite. Il fallut que le Roi et le Comte accordassent une exemption entière des cens et des péages pour toute la Flandre ; et ce ne fut qu’à cette condition que le nouveau Comte fut driss partem cùm occupasset consilia sua clam cum hujus internecidis communicavit quos adjutores ipsi spes impunitatis adjunxit. Nec segnior Harmonise Comes luculentiora obtendebat jura, quippè majoribus ortus quos Flandriee Comitatu Robertus Friso per vim injuste spoliaverat ; priorem enim Flandrensium Comitum illi ramum constituebant. Alter a Balduino Theodericus Alsatius perinde ac Car o lus originem trahens materno ex genere a regnante domo tan–tîim non montés aureos pollicebatur cuicumque partes suas amplecti parato. His adversus Arnoldus quidam, Caroli sorore natus, ad Comitatum etiam aspirabat, faventibus imprimis Anglise Rege ac Lovaniensi Duce. Petronilla denique HollandisR Comitissa eamdem hsereditatem (quo jure non liquetj filio vindicabat. In hoc diversorum semulorum con flictu, trutinam quam ipse liberabat Ludovicus Grossus in partem Guillelmi Clitonis filii Roberti Normannise Ducis, inclinat eique cseterorum suffragia, quamvis non alio quàm avise, suse e Flandrensi prosapia oriundse, jure suffulto conciliat. At is sororem Reginse in uxorem duxerat., ejusque patrimonium violenter ablatum Anglise Rex patruus retinebat. His prsecipue momentis promota est electio Guillelmi neque porrb priores ille gratuitb partes obtinuit. Nam Rex atque Guillelmus Flandris, ut eos demulcerent, perpetuam omnis census ac telonei vacationem concesserunt ; cujus rei gratiâ Comitem novum primores gentis Brugis in urbe congregati susciperent. Quonam autem ritu suorum fidem et clientelare obsequium Guillelmus exceperit, sic docet nos Galbertus. Cum ad ipsum unusquisque posiçis genibus, junetisque manibus inter ejus manus, ac-