Aller au contenu

Page:Registre des experiences et essais n° 1 du laboratoire de teinture des Gobelins.pdf/105

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page n’a pas pu être entièrement corrigé, à cause d’un problème décrit en page de discussion.

Études sur la soie artificielle ; de M. de Chardonnet

Au mois de mai 1884, tandis que M. Blanchard president annuel, posait devant l'Académie des Sciences le problème de l'imitation de la soie, M. de Chardonnet remettait au secrétariat un pli cacheté, ouvert en séance le 7 novembre 1887, résumant ses premières études sur cette question.

La continuité du fil, sa transparence, les jeux de lumière intérieurs, l'éclat soyeux, ne peuvent s'obtenir qu'en filant une solution liquide.

La cellulose pourrait servir, mais elle n'a pas de véritable dissolvant : il faut la nitrater, la filer en collodion, et la débarrasser ensuite d'une partie de son acide nitrique.

On peut employer les diverses celluloses, à condition qu'elle soient pures et non arrêtées par les réactifs. J'ai principalement porté mon attention dit Mr. de Chardonnet sur les cotons et les pâtes sulfureuses de bois tendres.


Avec ces matières, on forme une cellulose octonitrique pure, dissoute à raison de 6,5% dans un mélange de 38 d'éther et 42 d'alcool.

Ce[1] collodion est renfermé dans un réservoir en cuivre étamé, où une pompe à air entretient une pression de plusieurs atmosphères, et qui se continue inférieurement par une rampe où sont implantés des tubes de verre terminés par une portion capillaire A. Un second tube B enveloppe chacun des premiers et reçoit un excès d'eau par la tubulure C. Cette eau, retenue par une garniture en caoutchouc D, retombe autour de B. Le collodion, chassé par l'orifice A, est immédiatement solidifié, à la surface au contact de l'eau, et tombe avec cette eau, à l'état de fil autour de B ; là, une pince mue automatiquement, le prend et la porte sur les bobines tournant au dessus.

  1. Lecture incertaine