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Page:Registre des experiences et essais n° 1 du laboratoire de teinture des Gobelins.pdf/106

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Les fils provenant de becs voisins sont réunis en une sorte de grège. Chaque bec est muni d'un obturateur pour régler la grosseur du fil. Dans l'industrie, afin de ne point perdre le dissolvant bec, et bobines sont renfermés dans une cage vitrée où circule une même masse d'air constamment réchauffée à l'entrée de la machine (pour sécher les fils) et refroidie à la sortie (pour recueillir les vapeurs). Les écheveaux sont ouvrés[1] comme les soies de cocon. On procède ensuite à la nitration.

[schéma à insérer]

Les divers pyroxyles perdent de leur acide nitrique dans les bains tièdes, réducteurs et même dans l'eau pure, mais la réaction est plus complète dans l'acide nitrique dilué.

L'acide nitrique de la cellulose est enlevé par une dissociation qui marche d'autant plus vite que le bain et plus chaud et concentré ; mais qui peut-être poussé, d'autant plus loin que le bain est plus froid et dilué. Mr. de Chardonnet emploie l'acide nitrique à la densité de 1,32 ; la température doit descendre lentement de 35° à 25°. A la fin, la cellulose devient gélatineuse, éminemment apte à absorber par en osmose diverses substances, notamment les matières colorantes et les sols. Elle ne dégage plus alors que 100CC de bioxyde d'azote par grammes.

Les dissolvants du collodion n'ont plus d'action. Les fils ont perdu leurs propriétés explosives et peuvent servir sans aucun danger dans la plupart des applications, surtout mélangés à d'autres textiles ; mais on peut les rendre moins combustibles peut-être que le chanvre ou le coton en leur faisant absorber ; au sortir du bain nitrique, du phosphate d'ammoniaque. Cette dernière combinaison de cellulose et de sel, dégage en tenant compte

  1. lecture incertaine