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Page:Registre des experiences et essais n° 1 du laboratoire de teinture des Gobelins.pdf/261

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peu soluble qui ne porte aucun préjudice au développement de la nuance, et reste mélangé au chlorure manganeux et à l'acétate de la même base qui a pu prendre nuisance, par suite de la double décomposition d'une portion du premier de ces composés salins.
Le degré de concentration de la solution alcaline ne doit être dans aucun cas au dessous de 14° AB on peut l'élever jusqu'à 22° AB ; cette force est nécessaire pour saisir la fibre au moment où le tissu entre dans le bain alcalin, et former par la contraction qui s'opère, l'oxide manganeux a y rester engagé jusqu'à oxidation complète. Il y a sans dire qu'à mesure qu'on passe une certain nombre de pièces dans la liqueur, on y ajoute de la lessive fraiche et concentrée pour l'entretenir au même degré. Durant ce contact prolongé, l'alcali continu à produire son effet pénètre dans le centre du tissu et achève la décomposition des portions de sel manganeux qui auraient pu échapper à l'action de la lessive. Par l'exposition à l'air, l'alcali se carbonate, et s'il est dans le cas de compléter le déplacement, c'est en produisant du carbonate manganeux qui ne s'oxide que très difficilement. Enfin si l'oxidation demande un certain temps d’exposition, elle a besoin d’être complétée par une passage aux chlorures de chaux qui suroxide le manganèse dans toutes ses parties.
Le passage est surtout nécessaire quand on n'a pas eu la précaution d'employer de la soude et de la potasse bien caustiques et qu'il faut détruire le carbonate manganeux formé en même temps que l'hydrate. En résumé pour faire avec succès le ton kaki sur calicot il faut :
1° Employer une préparation à base d'oxide manganeux qui ne soit point acide, afin de pouvoir dessécher promptement le tissu, sans être exposé à le bruler.
(Gobelins)
[insérer l'échantillon]
(Manchester)
[insérer l'échantillon]
2° Déplacer l'oxide manganeux par une solution concentrée et chaude d'oxide potassique ou sorbique exemplte de carbonate. Il faut qu'elle soit concentrée, pour que l'étoffe subisse cette contraction qui doit retenir le suroxide manganeux ; chaude pour prévenir la formation de l'hydrate qui prendrait nuisance si le déplacement avait lieu à une basse température, et dont l'oxidation est infiniment plus difficile,