Page:Regle de saint Benoit 1689 - Rusand, 1824.djvu/103

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attachés à la terre : Seigneur, je ne suis pas digne, pécheur que je suis, de lever les yeux au ciel (Luc 10) ; et comme le Prophète, je suis courbé et humilié, de quelque côté que je me tourne. (Ps. 118.)

Enfin, lorsque le Moine aura passé par tous ces différents degrés d’humilité, il arrivera à cet amour de Dieu, qui, étant parfait et consommé, bannit toute crainte (1. Joan. 4), et fait que toutes les choses qu’il observait auparavant par le motif de la crainte, il les observera désormais sans peine, par une coutume comme naturelle, sans qu’il lui reste aucune frayeur des supplices éternels ; mais par l’amour qu’il porte à Jésus-Christ, par une habitude sainte qu’il aura contractée, et par l’attrait et l’agrément qu’il trouvera à pratiquer les actions de vertu. C’est ce que le