Page:Regle de saint Benoit 1689 - Rusand, 1824.djvu/129

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avec toute l’humilité, la pureté et la religion qui nous sera possible, sachant que ce n’est ni par la multiplicité, ni par l’arrangement des paroles (Matth. 6) ; mais par la sincérité du cœur, par la componction et par l’abondance des larmes, que nous nous rendrons dignes d’en être exaucés. C’est pourquoi il faut que la prière soit courte et pure, si ce n’est que le mouvement de l’Esprit de Dieu nous porte à la faire avec plus d’étendue ; mais on se souviendra de la rendre fort courte, lorsqu’elle se fera en commun par tous les Frères : et qu’au signe du Supérieur, tout le monde se lève[1].

  1. Il ne faut pas s’étonner si Saint Benoît recommande que le temps de l’Oraison soit si court. C’est que gardant un silence perpétuel, on est censé s’entretenir tout le jour avec Dieu : ce qui est réellement faire oraison : mais le meilleur moyen pour le faire avec fruit, c’est d’exciter sans cesse de plus en plus sa foi, son espérance et sa charité.