Page:Regle de saint Benoit 1689 - Rusand, 1824.djvu/152

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et n’en ait aucune peine ; et qu’au contraire celui qui a besoin qu’on lui donne davantage, s’humilie de son infirmité, et qu’il ne lui arrive jamais de s’élever des grâces qu’on lui accorde. C’est ainsi que tous les membres différents de ce même corps seront dans une intelligence parfaite. On prendra garde, sur toutes choses, que, par quelque raison que ce puisse être, on ne témoigne pas le moindre murmure, ni par le geste, ni par la parole. Celui qui tombera dans cette faute sera châtié d’une punition rigoureuse[1].

  1. Il est certain que rien n’est plus opposé à l’esprit religieux que le murmure ; mais surtout pour ceux qui suivent la Règle de Saint Benoît, où toute la perfection est fondée sur l’obéissance et sur un abandon total entre les mains du Supérieur. Voilà pourquoi Saint Benoit parle ici contre le murmure, quoiqu’il en ait parlé déjà.