Page:Regle de saint Benoit 1689 - Rusand, 1824.djvu/57

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raison, le dessein de corriger les vices et de conserver la charité, nous oblige d’ordonner quelque chose de plus resserré et de plus rigoureux, gardez-vous bien de vous laisser surprendre par la crainte, et de quitter la voix du salut, dont les commencements sont toujours plus épineux et plus étroits ; mais à mesure que l’on avance dans le chemin de la piété et de la foi, le cœur venant à s’élargir et à s’étendre, on court dans la voie des commandements du Seigneur, par un sentiment d’amour et par une douceur ineffable (Ps. 118) ; en sorte que nous attachant invariablement à la discipline de ce divin maître, à la pratique de ses instructions, et persévérant jusqu’à la mort dans le monastère, nous puissions nous rendre dignes de participer par nos souffrances à la passion de Jésus-Christ, et mériter d’être