Page:Regle de saint Benoit 1689 - Rusand, 1824.djvu/66

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sa place et dans son rang ; car soit que nous soyons libres ou esclaves, nous sommes tous un, en Jésus-Christ, et assujétis au joug d’une même servitude et d’une même milice, sous un même Seigneur (1. Cor. 12) ; Il n’y a point en Dieu d’acception de personnes, et ce n’est que par nos bonnes œuvres et par notre humilité que nous sommes estimés meilleurs, et qu’il nous distingue. (Rom. 2.)

Il faut donc que l’Abbé ait pour tous ses frères une charité égale, et qu’il règle sa conduite à l’égard de chacun d’eux, selon leurs dispositions et leur vertu. Il doit suivre dans ses enseignemens le modèle que l’Apôtre lui donne, quand il dit : Reprenez, suppliez, menacez (2. Timot. 4) et changer sa conduite selon les temps, mêlant la douceur avec la sévérité ; tantôt agissant