Page:Regnard - Œuvres complètes, tome second, 1820.djvu/161

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Dieux ! Que me dis-tu là ?HECTOR.

Ce que je viens d'entendre.VALÈRE.

Bon ! Cela ne se peut ; on t'a voulu surprendre.HECTOR.

Vous êtes assez riche en bonne opinion,

À ce qu'il me paraît.VALÈRE.

Point. Sans présomption,

On sait ce que l'on vaut.HECTOR.

Mais si, sans vouloir rire, [205]

Tout allait comme j'ai l'honneur de vous le dire,

Et qu'Angélique enfin pût changer...VALÈRE.

En ce cas,

Je prends le parti... mais cela ne se peut pas.HECTOR.

Si cela se pouvait, qu'une passion neuve ?...VALÈRE.

En ce cas, je pourrais rabattre sur la veuve, [210]

la Comtesse sa soeur.HECTOR.

Ce dessein me plaît fort.

J'aime un amour fondé sur un bon coffre-fort.

Si vous vouliez un peu vous aider avec elle,

Cette veuve, je crois, ne serait point cruelle ;