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Page:Regnard - Œuvres complètes, tome second, 1820.djvu/213

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comptant toujours.

Mille deux cent cinquante.HECTOR, à part.

La flotte est arrivée avec les galions ;

Cela va diablement hausser nos actions.

J'ai vu pareillement, par votre ordre, Angélique ;

Elle m'a dit...VALÈRE, frappant du pied.

Morbleu ! Ce dernier coup me pique ; [935]

Sans les cruels revers de deux coups inouis,

J'aurais encor gagné plus de deux cents louis.HECTOR.

Cette fille, Monsieur, de votre amour est folle.VALÈRE, à part.

Damon m'en doit encor deux cents sur sa parole.HECTOR, le tirant par la manche.

Monsieur, écoutez-moi ; calmez un peu vos sens ; [940]

Je parle d'Angélique, et depuis fort longtemps.VALÈRE, avec distraction.

Ah ! D'Angélique ? Eh bien ! Comment suis-je avec elle ?HECTOR.

On n'y peut être mieux. Ah ! Monsieur, qu'elle est belle !

Et que j'ai de plaisir à vous voir raccroché !VALÈRE, avec distraction.

À te dire le vrai, je n'en suis pas fâché. [945]HECTOR.

Comment ! Quelle froideur s'empare de votre âme !

Quelle glace ! Tantôt vous étiez tout de flamme.