Page:Regnard - Œuvres complètes, tome troisième, 1820.djvu/127

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George Dandin. Simon survient, qui achève de dévoiler tout à Theuropidès, en s’expliquant avec lui au sujet de la maison.

Au cinquième acte, Theuropidès, furieux, veut faire punir Tranion. Callidamatès survient ; il est ivre ; cependant il entreprend de réconcilier le fils avec le père ; et, ce qui étonne un peu, il y parvient sans beaucoup de peine : il obtient même la grâce de Tranion, sur laquelle le vieillard se montroit d’abord inflexible.

Ce dénouement nous paroît moins heureux que celui de Regnard. La facilité de Theuropidès est peu vraisemblable, et la présence d’un débauché pris de vin, et accompagné de courtisanes, nous sembloit devoir plutôt exciter la colère du vieillard, que propre à ménager une réconciliation. La présence et les discours du Marquis ne produisent pas, à beaucoup près, le même effet dans la pièce de Regnard. L’incident du sac de vingt mille francs prépare le dénouement d’une manière plus adroite et plus naturelle : le caractère du vieillard y est mieux soutenu ; et il est plus vraisemblable qu’il pardonne à son fils, dans l’espoir de recouvrer son argent, qu’il ne l’est qu’il se rende aux persuasions d’un de ses compagnons de débauche.