Page:Regnard - Œuvres complètes, tome troisième, 1820.djvu/129

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avec celui de Regnard ; mais si notre poète a tiré parti de l’idée de La Rivey, il faut convenir qu’il l’a embellie. Dans les deux pièces, les avares ne pardonnent à leurs fils que dans la vue de recouvrer une bourse qui leur a été volée ; niais les circonstances sont différentes. Dans La Rivey, Séverin porte sur soi une bourse de deux mille écus, que son caractère soupçonneux ne lui permet pas de perdre de vue un seul instant. Cependant, par une inconséquence inexplicable, il se détermine à la cacher sous une pierre, près le seuil de la porte de sa maison de ville. C’est cette bourse qui lui est enlevée, et dont la restitution est le prix de la réconciliation générale. Le Géronte de Regnard est aussi avare, niais plus prudent ; il a vingt mille francs en or qu’il cache dans l’intérieur de sa maison : personne ne sait son secret ; il ne le découvre que par nécessité, et par une suite très comique du stratagème de Merlin, qui lui même ne s’attendoit pas à la découverte.

Montfleury a mis aussi sur la scène le sujet du Mostellaria, dans le premier acte d’une pièce intitulée, le Comédien poète, représentée sur le théâtre de la rue Guénégaud, en 1673. Ce premier acte a été imprimé séparément sous le titre