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Page:Regnard - Œuvres complètes, tome troisième, 1820.djvu/161

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GÉRONTE.

Qu’est-ce que cela veut dire, Merlin ?

MERLIN.

C’est un maraud qui le feroit comme il le dit.

GÉRONTE, à Monsieur André

Clitandre vous doit deux mille écus ?

MONSIEUR ANDRÉ, à Géronte

Oui, justement, Clitandre, un enfant de famille, dont le père est allé je ne sais où, et qui sera bien surpris, à son retour, quand il apprendra la vie que son fils mène pendant son absence.

MERLIN, à part

Cela va mal.

MONSIEUR ANDRÉ.

Autant que le fils est joueur, dépensier et prodigue, autant le père, à ce qu’on dit, est un vilain, un ladre, un fesse-mathieu.

GÉRONTE.

Que voulez-vous dire avec votre ladre et votre fesse-mathieu ?

MONSIEUR ANDRÉ.

Ce n’est pas de vous dont je veux parler ; c’est du père de Clitandre, qui est un sot, un imbécile.

GÉRONTE.

Merlin…

MERLIN, à Géronte

Il vous dit vrai, monsieur ; Clitandre lui doit deux mille écus.