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Scène V
Albert,Crispin
Crispin
à part.
Mon maître, qui m’attend au cabaret prochain,
M’envoie ici devant pour sonder le terrain.
Voilà, je crois, notre homme ; il faut feindre de sorte.
Albert
Que faites-vous ici seul, et devant ma porte ?
Crispin
Bonjour, monsieur.
Albert
Bonjour.
Crispin
Vous portez-vous bien ?
Albert
Oui.
En vérité, j’en ai le cœur bien réjoui.
Content, ou non content, quel sujet vous attire ?
Et quel homme êtes-vous ?
Crispin
J’aurois peine à le dire.
J’ai fait tant de métiers, d’après le naturel,
Que je puis m’appeler un homme universel.
J’ai couru l’univers ; le monde est ma patrie :