Faute de revenu, je vis de l’industrie,
Comme bien d’autres font ; selon l’occasion,
Quelquefois honnête homme, et quelquefois fripon.
J’ai servi volontaire un an dans la marine ;
Et me sentant le cœur enclin à la rapine,
Après avoir été dix-huit mois flibustier,
Un mien parent me fit apprenti maltôtier.
J’ai porté le mousquet en Flandre, en Allemagne ;
Et j’étois miquelet dans les guerres d’Espagne.
Voilà bien des métiers !
À part.
Du bas jusques en haut,
Cet homme me paroît avoir l’air d’un maraud.
Haut.
Que faites-vous ici ? Parlez.
Je me retire.
Non, non ; il faut parler.
à part.
Je ne sais que lui dire.
Vous me portez tout l’air d’être de ces fripons
Qui rôdent pour entrer la nuit dans les maisons.
Vous me connoissez mal ; j’ai d’autres soins en tête.
Tandis que le hasard dans ce séjour m’arrête,
Ayant pour bien des maux des secrets merveilleux,