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Scène III


Agathe,Eraste,Albert,Lisette,Crispin

Éraste entre comme un homme qui se promène. Il aperçoit Albert, et le salue.

Albert

à part.
Quel triste contre-temps dans cette conjoncture !
Au diable le fâcheux, et sa sotte figure !
Haut, à Éraste.
Souhaitez-vous, monsieur, quelque chose de moi ?

Lisette

{{didascalie|bas, à Agathe.}
C’est Éraste.

Agathe

bas.
Paix donc, je le vois mieux que toi.
Éraste continue à saluer.

Albert

À quoi servent, monsieur, les façons que vous faites ?
Parlez donc ; je suis las de toutes ces courbettes.

Eraste

Étranger dans ces lieux, et ravi de vous voir,
Vous rendant mes respects, je remplis mon devoir.
Assez près de chez vous ma chaise s’est rompue :
Lorsqu’à la réparer ici l’on s’évertue,
Attiré par l’aspect et le frais de ces lieux,
Je viens y respirer un air délicieux.

Albert

Vous vous trompez, monsieur ; l’air qu’ici l’on respire