Page:Regnard - Œuvres complètes, tome troisième, 1820.djvu/35

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Puisqu’on a tant de peine à pouvoir l’expliquer.
Mon esprit est borné : je ne veux point apprendre
Les choses qui me font tant de peine à comprendre.

strabon.

En exerçant l’amour, vous le comprendrez mieux.


Scène VI.

AGÉLAS et AGÉNOR, en habits de chasseurs ;
DÉMOCRITE, CRISÉIS, STRABON.
strabon.

Qui peut si brusquement nous surprendre en ces lieux ?

agélas, à Agénor.

Demeurons dans ce bois ; laissons aller la chasse ;
Attendons quelque temps que la chaleur se passe.

(Il aperçoit Criséis.)

Mais que vois-je ?

strabon, à part, à Démocrite et à Criséis.

Mais que vois-je ? Voilà peut-être de ces gens
Qui vont par les forêts détrousser les passants.

criséis, à part, à Strabon.

Pour moi, je ne vois rien dans leur air qui m’étonne.

agélas, à Agénor.

Approchons. Que d’appas !
Ciel ! L’aimable personne !
Et comment se peut-il que ces sombres forêts
Renferment un objet si doux, si plein d’attraits ?

strabon, à part, à Démocrite et à Criséis.

Tout cela ne vaut rien. Ces gens-ci, dans leur course,