Ce courroux à mes yeux vous rend plus adorable.
Souffrez que mon transport…
Modérez ces désirs.
Je me méprends aussi : transporté de plaisirs,
Je pousse un peu trop loin mes tendres entreprises.
Mais, d’une et d’autre part, oublions nos méprises.
Pour ne vous plus tromper, regardez ce signal ;
Il doit, dans l’embarras, vous servir de fanal.
Mais n’allez pas tantôt, par-devant le notaire,
Épouser l’un pour l’autre, et prendre le contraire :
Vous apprendrez par là quel est le vrai des deux.
Mon cœur me le dira bien plutôt que mes yeux.
Quoi qu’aujourd’hui le ciel fasse pour ma fortune,
Sans ce cœur j’y renonce, et je n’en veux aucune.
Trêve de compliments. Quand vous serez époux,
Il vous sera permis de tout dire entre vous.
La gloire en d’autres lieux vous et moi nous appelle.
Que madame à présent en paix rentre chez elle.
Nous, courons au contrat ; et qu’un heureux destin,
Comme il a commencé, mette l’affaire à fin.