Aller au contenu

Page:Regnard - Œuvres complètes, tome troisième, 1820.djvu/436

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Finette

A Araminte.

En tout ceci, madame, il n’y va rien du nôtre ;
Quoi qu’il puisse arriver, nous aurons l’un ou l’autre.

Démophon

L’incident que je vois, certes, n’est pas commun.

A Isabelle.

Il te faut un époux ; en voilà deux pour un :
Choisis le bon pour toi, ma fille, et te contente.

Isabelle

Reconnoissant la marque du chapeau du Chevalier.

Puisque vous m’accordez le choix qui se présente,
Portée également de l’une et l’autre part,

Elle donne la main au Chevalier.

Je prends monsieur : il faut en courir le hasard.

Araminte

Prenant Ménechme par le bras.

Et moi, je prends monsieur.

Ménechme

A Araminte.

Il semble, à vous entendre,
Que vous n’ayez ici qu’à vous baisser et prendre.

Valentin

Prenant Finette par le bras.

Puisque chacun ici prend ce qui lui convient,
Par droit d’aubaine aussi, Finette m’appartient.

Robertin

Prenant les deux frères par le bras.

Moi, je vous prends tous deux. Je veux que l’on m’instruise
En quelles mains enfin cette somme est remise.
L’un de vous a touché soixante mille écus.

Le Chevalier

A Robertin.

N’en soyez point en peine, et je les ai reçus.
C’est moi qui, pour la mienne, ayant pris sa valise,
Ai su me prévaloir d’une heureuse méprise.