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En 1802, le savant voyageur français Anquetil-Duperron publie l’Oupnék’hat, c’est-à-dire la traduction latine, d’après une version persane, des parties philosophiques des livres védiques qui portent le titre à d’Upanishads. En 1815, une chaire de sanscrit, la première qui ait été créée en Europe, est fondée au Collége de France, et M. de Chézy, l’éditeur et le traducteur du beau drame de Çakountalâ, en est le titulaire. En 1823, Auguste-Guillaume Schlegel, qui professait le sanscrit à l’Université de Bonn depuis 1818, publie le texte sanscrit et la traduction latine de la Bhagavad-Gîtâ : c’est le premier livre qui ait été imprimé en Europe dans les caractères propres au sanscrit, appelés devanâgari. Vers 1835, l’Allemand Friedrich Rosen, qui devait être enlevé prématurément à la science, entreprend l’édition des hymnes du Rig-Véda en même temps qu’il enseigne le sanscrit à l’Université de Londres. Vers la même époque apparaissent presque simultanément : en France, Loiseleur-Deslongchamps et Burnouf ; en Allemagne, Bopp, Lassen, Windischmann ; en Italie, Gorresio : toute une pléiade d’indianistes de mérite, dont