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IX
PRÉFACE.

tikâ) est, par son ancienneté, par son mérite littéraire et par son étendue une des œuvres dramatiques les plus importantes, — sinon la plus importante, — de toutes celles qui nous sont parvenues jusqu’à présent de l’Inde.

L’indication fournie par le prologue même de cette pièce, et d’après laquelle elle aurait pour auteur un roi appelé Çûdraka ne saurait être adoptée sans contrôle et ne nous apprend rien, en tous cas, quant à l’époque précise où elle a été composée. Qu’était-ce que le roi Çûdraka ? A-t-il réellement existé ? Est-il bien l’auteur de notre drame ? Voilà, en effet, autant de questions auxquelles on ne peut répondre que par des données vagues ou par de simples conjectures[1].

    où Rohasena, le fils de Chârudatta, réclame un chariot d’or au lieu du chariot de terre cuite que Radanikâ, la servante de son père, lui a donné pour s’amuser.

  1. D’après Wilford (Essays on the Kings of Magadha. As. Res. ix, p. 101), Çûdraka aurait été le fondateur d’une dynastie qui gouverna le peuple des Andhras et aurait vécu entre l’époque de Chandragupta et celle de Vikr mâditya, c’est-à-dire entre le iiie et le ier siècle avant l’ère chrétienne. Mais Wilson et Lassen considèrent cette assertion comme très-douteuse. L’auteur de la préface sanscrite de l’édition de Calcutta de la Mricchakatikâ mentionne aussi la même tradition, mais signale les opinions contradictoires et conclut en disant qu’on ne sait rien de positif sur la ville où régnait Çûdraka ni même sur la forme exacte de son nom, car on trouve à côté des pas-