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PRÉFACE.

Nous sommes donc obligés de recourir à d’autres moyens d’information pour essayer de fixer la date, non pas certaine et absolue, mais simplement approximative, ou plutôt relative, du Chariot de terre cuite. Heureusement, ces moyens ne nous font pas tout à fait défaut et nous trouvons, dans cette œuvre même, deux indications qui permettent d’en arrêter la date entre des limites à peu près sûres. Il résulte, en effet, du rôle qu’y joue le mendiant buddhiste et de son élévation au dénouement au poste de supérieur de tous les couvents fondés par ses coreligionnaires, qu’au temps où la Mricchakatikâ a été écrite, le culte buddhique s’exerçait encore sans entraves à Ujjayinî et dans la partie occidentale de la Péninsule. Or, la persécution contre les buddhistes ayant sévi dans ces contrées à partir de la fin du septième siècle de notre ère[1], nous pouvons en con-

    sages où il est question de lui, les variantes Çipraka, Çûdaka et Sindhuka. D’après Lassen (Ind. Alterth. ii. p. 945), Çûdraka aurait régné à Vidiçâ, ville située sur la rivière du même nom, un peu à l’est d’Ujjayinî, dans la première moitié du iie siècle de l’ère chrétienne. Le même savant infère des relations de ce prince avec des poètes et des auteurs dramatiques dont parle Vânabhatta. dans son ouvrage intitulé Kâdambarî, que le véritable auteur de la la Mricchakatikâ, vécut à sa cour et lui attribua, par flatterie, la paternité de ce drame.

  1. Voir Lassen. Ind. Alterth. iv. p. 709.