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XXVI
PRÉFACE.

blication, par Langlois, le futur interprète du Harivamça et du Rig-Veda. À l’époque où il entreprit ce travail, Langlois ne connaissait pas le sanscrit et c’était une tâche bien ardue et bien périlleuse de s’en charger sans avoir la faculté de rapprocher la traduction anglaise du texte original, afin de préciser et d’éclairer les passages nombreux qu’il n’était possible de rendre avec sûreté dans un troisième idiome qu’en effectuant cette indispensable comparaison. Il est vrai qu’il eût mieux valu encore, dans ce cas, traduire directement du sanscrit en français, sauf à s’aider de l’œuvre de Wilson. Quoiqu’il en soit de la façon dont s’y prenait M. Langlois, les contre-sens étaient inévitables ; aussi ne les évita-t-il pas toujours et, défaut aussi grand peut-être, mais auquel il était plus difficile encore d’échapper, il resta très-souvent dans un vague qui enlève caractère, intérêt et même vérité à son interprétation de seconde main.

Ce fut pourtant d’après une reproduction aussi fatalement incolore et défectueuse que deux poètes français, frappés des qualités scéniques du drame indou et attirés sans doute aussi par l’originalité de la tentative, résolurent de faire jouer en plein Paris du xixe siècle l’imitation d’une pièce de théâtre composée