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ACTE PREMIER.

Samsthânaka. — Maître, maître ! Voilà un homme !

Maitreya. — Est-ce convenable, est-ce permis que des étrangers s’autorisant de sa pauvreté actuelle s’introduisent ainsi dans la demeure de Chârudatta ?

Radanikâ. — Voyez, seigneur Maitreya, à quelles insultes je suis en butte.

Maitreya. — Toi ? tu veux dire nous.

Radanikâ, avec ironie (109). — Sans doute, vous seul.

Maitreya. — Est-ce (110) qu’on t’a maltraitée ?

Radanikâ. — Je le crois bien !

Maitreya. — Bien vrai ?

Radanikâ. — Ce n’est que trop vrai.

Maitreya, en colère et brandissant un bâton. — Assez comme ça ! Un chien est le maître (111) dans son chenil et à plus forte raison un brahmane comme moi dans sa maison. Je vais casser la tête de ce mauvais sujet sous les coups de ce bambou bien sec qui est tordu comme le sort des gens de mon espèce.

Le vita. — Allons ! grand brahmane, calmez-vous.

Maitreya, apercevant le vita. — Ce n’est pas lui le coupable. (Jetant les yeux sur Samsthânaka.) Voici le fautif. Ah ! ce que