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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

vous faites là, Samsthânaka, vous le beau-frère du roi, est d’un méchant homme et bien malséant. Quoique Chârudatta se soit appauvri, ses vertus n’en font pas moins l’ornement d’Ujjavinî ; et cependant vous pénétrez chez lui et vous maltraitez sa servante.

« On ne doit pas mépriser le malheureux ; pour le destin, quel que soit le nom qu’on porte, il n’est pas de malheureux (112) ; l’homme qui se conduit mal peut être riche, il n’en est pas moins malheureux. »

Le vita, avec embarras. — Grand brahmane (113), calmez-vous, calmez-vous ! Tout ceci est le résultat d’une méprise ; il ne s’agit pas d’insulte.

« Nous courions après une femme...

Maitreya. — Après elle ?

Le vita. — Les dieux nous en préservent !

« — C’est, au contraire, une jeune femme libre (114) ; elle a disparu, nous avons pris celle-ci pour elle et, de là, la faute que nous avons paru commettre avec intention. »

« Recevez-en comme preuve ce témoignage absolu du désir que j’ai de me réconcilier avec vous. (Il jette son épée et tombe aux pieds de Maitreya enjoignant les mains.)

Maitreya. — Relevez-vous, vous êtes un honnête homme. Je me suis adressé brusquement à vous sans vous connaître : mainte-