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ACTE PREMIER.

sensé, la réussite du négligent ; comme la science suprême de l’homme dissipé et dépourvu de mémoire : à votre approche elle s’est éclipsée comme l’amour à la vue d’un ennemi. »

Samsthânaka. — Je ne m’en irai pas sans l’avoir prise.

Le vita. — Vous n’avez donc jamais entendu répéter cette maxime ?

« On se rend maître d’un éléphant en l’attachant à un pieu, on gouverne un cheval au moyen d’une bride, on captive une femme par le cœur ; sinon, il ne reste qu’à s’en aller. »

Samsthânaka. — Va t’en si tu veux ; pour moi je reste.

Le vita. — Soit, je pars. (Il sort.)

Samsthânaka. — Le maître est allé au diable, comme il l’avait annoncé (130). (S’adressant à Maitreya.) Quant à toi, maître fourbe (131) et mauvais drôle, assieds-toi, assieds-toi !

Maitreya. — On nous a déjà fait asseoir.

Samsthânaka. — Qui donc ?

Maitreya. — Le destin.

Samsthânaka. — Allons relève-toi, relève-toi !

Maitreya. — Nous nous relèverons un jour.

Samsthânaka. — Quand cela ?