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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

leurs à force d’apaiser la soif des hommes. »

Samsthânaka, avec emportement. — Lui ce fils d’esclave ! qui est-il donc ?

« Est-ce un héros fameux, un Pândava (120), Çvetaketu (121), le fils de Râdhâ (122), Râvana, Indradatta (123) ? Est-il le fils que Râma a eu de Kuntî (124), Açvatthâman (125), Dharmaputra (126) ou Jatâyu (127) ? »

Le vita. — Êtes-vous fou ? Il s’agit de Chârudatta, c’est-à-dire de

« L’arbre qui donne à souhait tout ce dont ont besoin les malheureux et qui ploie sous le poids des mérites qu’il porte pour fruits, de la providence des honnêtes gens (128), du miroir des savants, de la pierre de touche des bonnes mœurs, d’un océan que borne la vertu, d’un bienfaiteur exempt d’orgueil, du trésor des bonnes qualités, d’un homme à l’esprit droit et généreux. En un mot, il est louable entre tous et vit en pratiquant les plus hautes vertus, comme les autres respirent. »

Aussi, mon avis est que nous partions d’ici.

Samsthânaka. — Sans avoir mis la main sur Vasantasenâ ?

Le vita. — Elle a disparu (129).

Samsthânaka. — Comment cela ?

Le vita. — « Comme la vue de l’aveugle, l’embonpoint du malade, la raison de l’in-