Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v1.djvu/83

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

43
ACTE PREMIER.

s’approche d’elle en lui rendant les hommages dus à une divinité (156).

« Au moment où cette aventure lui est arrivée, elle a été pressée par lui d’entrer dans sa demeure, mais elle est restée inébranlable, bien qu’elle ait pu se rendre compte de sa brillante situation de fortune. Entourée d’hommes, elle a gardé résolument le silence, quoiqu’elle ait été l’objet de nombreuses interpellations (157). »

(Haut.) Madame, ne vous connaissant pas, je vous ai bien involontairement chargée de la besogne de ma servante. Je vous prie respectueusement d’excuser la faute que j’ai commise envers vous.

Vasantasenâ. — C’est moi, seigneur, qui dois vous demander humblement pardon en courbant la tête, de la liberté que j’ai prise d’agir ainsi (158) sans en être digne.

Maitreya. — Bien ! vos têtes s’inclinent de concert comme celles de deux beaux champs de riz plantés en face l’un de l’autre (159). Je vais faire comme vous et pencher ma tête qui ressemble au genou d’un jeune chameau (160) devant les deux vôtres, en vous priant de vouloir bien vous redresser (161).

Maitreya. — Soit ; arrêtons là nos civilités (162) !

Vasantasenâ, à part. — Quel délicat et af-