Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/101

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Maitreya. — S’il n’est pas dans votre maison, il est certainement sur la porte : Vasantasenâ vient ici.

Chârudatta. — Ami, pourquoi m’induire en erreur ?

Maitreya. — Si vous ne me croyez pas (62), interrogez Kumbhîlaka. Holà ! Kumbhîlaka, fils d’esclave, viens un peu ici !

Kumbhîlaka, s’avançant. — Seigneur, je vous salue.

Chârudatta. — Sois le bienvenu, mon garçon, et dis-moi la vérité. Vasantasenâ vient-elle ici ?

Kumbhîlaka. — Oui, seigneur, elle arrive.

Chârudatta. — Mon garçon, je ne laisse jamais sans récompense celui qui m’apporte une bonne nouvelle ; prends ceci pour ta rémunération. (Il lui donne son manteau.)

Kumbhîlaka l’accepte avec joie et s’incline. — Je m’en vais faire part de cela à ma maîtresse. (Il sort.)

Maitreya. — Eh bien ! voyez-vous ce qui l’amène par un aussi mauvais temps ?

Chârudatta. — Je ne sais (63) trop quel est son dessein.

Maitreya. — Je le sais bien, moi. Elle vient vous dire que le collier de perles a peu de valeur, tandis que la cassette d’or en avait beaucoup ; et, n’étant pas satisfaite de la