plus où j’en suis. (Réfléchissant.) Allons ! retournons consulter Chârudatta. Ami, qu’est-ce donc qui protège les villages opulents ?
Chârudatta. — C’est une armée (senâ) mon ami.
Maitreya, revenant auprès de Kumbhîlaka. — Eh bien ! fils d’esclave, c’est une armée.
Kumbhîlaka. — Réunissez les deux mots et prononcez vite.
Maitreya. — Senâvasanta.
Kumbhîlaka. — Mais non ; dans l’autre sens (60).
Maitreya fait un demi-tour sur lui-même. — Senâvasanta.
Kumbhîlaka. — Ah ! triple sot, ce sont les deux mots (ou les deux pieds) (61) qu’il faut intervertir.
Maitreya, mettant un pied à la place de l’autre. — Senâvasanta.
Kumbhîlaka. — Quelle stupidité ! Il s’agit d’intervertir les pieds du mot, les syllabes…
Maitreya, après avoir réfléchi. — Vasantasenâ.
Kumbhîlaka. — Oui ; c’est elle qui vient.
Maitreya. — Je vais en informer Chârudatta. (Il s’approche de lui.) Holà ! Chârudatta, voici un créancier.
Chârudatta. — Comment cela ? Un créancier dans ma maison !