Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/105

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« Par l’effet de ces nuages (87) aussi noirs que les feuilles mouillées (88) du tamâla (89), le soleil n’est plus visible dans le ciel ; les fourmilières s’affaissent, sous les gouttes de pluie qui les assaillent, comme des éléphants accables de traits ; l’éclair brille comme une lampe d’or promenée dans un palais, et l’éclat de la lune est ravi après avoir brillé un instant, comme une bien-aimée que protège un faible époux. »

Le vita. — Voyez, voyez à votre tour, Vasantasenâ !

« Les nuages colorés semblent fondre les uns sur les autres (90) comme des éléphants dont les flancs seraient entourés d’une ceinture d’éclairs (91), et l’on dirait que, sur l’ordre d’Indra, ils veulent enlever la terre (92) avec une chaîne d’argent. »

Voyez encore :

« Grâce aux nuages mobiles qu’enfle le souffle impétueux du vent, aux nuages noirs comme des troupeaux de buffles, entourés d’éclairs qui semblent des ailes, et pareils à des océans qui seraient agités jusque dans leurs profondeurs, la terre toute parfumée et tapissée des premières pousses d’un gazon nouveau et verdoyant (93), est comme percée de flèches à la pointe de diamant par la chute des gouttes de pluie (94) qui l’arrosent. »