Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/110

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Chârudatta, après avoir prêté l’oreille. — Ami, vois ce que c’est.

Maitreya. — Je vous obéis, seigneur. (Il s’approche de Vasantasenâ avec déférence.) Bonsoir, Madame !

Vasantasenâ. — Seigneur, je vous salue, vous (121) êtes le bienvenu ! Vous, maître (122), vous pouvez garder pour vous cette esclave qui porte mon parasol.

Le vita, à part. — C’est un moyen poli de me renvoyer. (Haut.) Soit ; Vasantasenâ,

« Je vous souhaite d’obtenir une digne récompense pour prix de vos faveurs, habituellement vénales, mais cette fois accordées à l’amour, — ô vous qui, par votre métier de courtisane, êtes un champ où croissent la ruse, la fraude, la tromperie, le mensonge et la supercherie personnifiée, en même temps qu’un domicile élu par les jeux d’amour. Puissiez-vous réunir tous les plaisirs voluptueux (123) ! » (Il sort.)

Vasantasenâ. — Seigneur Maitreya, où est le joueur dont vous m’avez parlé ?

Maitreya, à part. — Ah ! ah ! voilà le respect qu’elle a pour mon ami. (Haut.) Il est dans le jardin.

Vasantasenâ. — Seigneur, qu’appelez vous votre jardin ?