Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/63

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la main des images nuancées de diverses teintes. — Montrez-moi autre chose.

L’esclave. — Venez, venez, seigneur ! Entrez dans la quatrième cour que voici.

Maitreya, regardant quand il est entré. — Ah ! ah ! dans cette quatrième cour, des tambours (123), que frappe ta main des jeunes filles, retentissent aussi bruyamment que le tonnerre au sein des nuages ; les cymbales retombent en traçant un sillon pareil à la tramée lumineuse des étoiles qui descendent du ciel quand leurs mérites sont épuisés (124) ; la flûte rend des accords aussi doux que le murmure agréable des abeilles. Ailleurs une vînâ, pareille à une amante que la jalousie et la fureur ont exaspérée, résonne sous les doigts d’une exécutante qui la tient sur son giron. Voici d’autres courtisanes qui chantent mélodieusement, semblables à des abeilles enivrées du suc des fleurs : celles-ci jouent des pièces de théâtre (125), celles-là lisent à haute voix en exprimant les sentiments amoureux qu’elles éprouvent (126)J’aperçois aussi des cruches d’eau suspendues (127) aux fenêtres qui se rafraîchissent au souffle de la brise. — Montrez-moi autre chose.

L’esclave. — Venez, venez, seigneur ! Entrez dans la cinquième cour que voici.