Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/66

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des plaintes qu’arrache la volupté. Là sont aussi des esclaves des deux sexes ainsi que des hommes habitués à négliger leurs enfants, leur femme et leur bien, qui achèvent de vider les cruches de vin laissées de côté par les courtisanes dont les libations sont achevées. — Montrez-moi autre chose.

L’esclave. — Venez, venez, seigneur ! Entrez dans la septième cour que voici.

Maitreya, regardant quand il est entré. — Ah ! ah ! dans la septième cour se trouve la volière (142) en treillis solide, où résident à l’aise et vivent heureux des couples de tourterelles dont le principal souci est de se prodiguer de mutuels baisers. Le perroquet cause distinctement comme un brahmane qui récite le Veda (143) quand il a l’estomac bien garni de lait caillé et de riz ; la madanâ-sarikâ (144) (turdis salika) jacasse comme une esclave qui se précipite au-devant de son maître pour lui rendre hommage ; la femelle du coucou (145), dont le palais est agréablement chatouillé par le suc savoureux de différents fruits, murmure sur le même ton qu’une entremetteuse ; les lâbakas (perdix chinensis) qui se propagent dans la volière ( ?) sont montés sur des perchoirs (146) et se battent entre eux ; on fait caqueter les gelinottes (147), on excite (148) les pigeons ; et