sur le chemin d’un cimetière et que chacun doit éviter. (Regardant d’un autre côté.) Quelle est cette femme vêtue d’un manteau à fleurs (156) qui est assise sur un siège élevé et dont les pieds (157) sont tout reluisants de l’huile avec laquelle ses sandales ont été graissées ?
L’esclave. — C’est la mère de ma maîtresse.
Maitreya. — Quel ventre ! On dirait une ogresse (158). On n’a àx construire ces portes magnifiques qu’après l’avoir fait entrer ici, comme s’il s’agissait de la statue de Mahâdeva (159).
L’esclave. — Malheureux ! pouvez-vous vous moquer (160) de la sorte de notre mère ? La pauvre femme est atteinte d’une fièvre quarte.
Maitreya, en plaisantant. — Divine fièvre, quarte ! fais-moi la grâce, à moi brâhmane, de me traiter (161) de la même façon.
L’esclave. — Vous mériteriez de périr sur l’heure, malheureux que vous êtes !
Maitreya, en plaisantant. — Ah ! fille d’esclave, mieux vaudrait certes voir crever cette outre gonflée de boisson.
« Quand une vieille grand’mère (162) comme elle, arrivée à cet état à force de s’enivrer de rhum et d’eau-de-vie de maïs, vient à mou-