Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/94

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autour de lui.) Ah ! le voilà qui est assis dans le jardin ; avançons-nous auprès de lui. (Il s’approche.) Bonjour, seigneur (26) ! Je vous présente mes vœux de prospérité.

Chârudatta, le regardant. — Ah ! te voilà, mon ami Maitreya ; sois le bienvenu et assieds-toi.

Maitreya. — Je m’assieds.

Chârudatta. — Eh bien ! rends-moi compte de l’affaire.

Maitreya. — Tout est perdu !

Chârudatta. — Quoi ! elle n’a pas accepté le collier de perles ?

Maitreya. — Hélas ! nous n’avons pas eu cette chance-là (27). Elle a touché sa tête de sa main délicate comme un jeune lotus (28), et l’a pris (29).

Chârudatta. — Alors pourquoi dis-tu que tout est perdu ?

Maitreya. — Vous ne trouvez pas que tout est perdu (30) quand vous donnez un collier de perles, — trésor fourni par quatre océans, — en remplacement d’une cassette d’or d’assez peu de valeur (31), et que les voleurs ont prise sans qu’elle nous ait valu une bouchée à manger ni un coup à boire ?

Chârudatta. — Ami, ce n’est pas ainsi qu’il faut raisonner.

« Elle m’avait remis ce dépôt parce qu’elle