Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/98

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fruit mûr de l’arbre mango ! (Il court en levant son bâton.)

Chârubatta, le retenant par son cordon brahmanique. — Ami, rassieds-toi, laisse ce pauvre pigeon tranquille à côté de sa compagne.

Kumbhîlaka. — En voilà bien d’une autre ! c’est sur le pigeon et non de mon côté qu’il tourne les yeux. Il faut lui jeter une nouvelle motte de terre. ( exécute son projet.)

Maitreya, regardant autour de lui. — Tiens, Kumbhîlaka ! Il faut aller à lui. (Il va lui ouvrir la porte.) Allons, entre et sois le bienvenu !

Kumbhîlaka, entrant. — Seigneur, je vous salue.

Maitreya. — Qu’est-ce qui t’amène par un aussi mauvais temps, quand le ciel est aussi obscur ?

Kumbhîlaka. — Eh mais ! c’est elle.

Maitreya. — Elle ? Qui, elle ? Qui ?

Kumbhîlaka. — Elle, vous dis-je.

Maitreya. — De qui veux-tu parler, fils d’esclave, avec tes « elle, elle, » que tu marmottes (54) indéfiniment comme un vieux mendiant en temps de famine ?

Kumbhîlaka. — Et vous, ne dirait-on pas un chien (55) avec vos « qui, qui (56) ? »

Maitreya. — Voyons, parle !