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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

ciété (28) de gens de bonne composition ou que ce soit la voiture d’une femme et préparée à la recevoir ; ou bien encore la litière de personnes de distinction qu’on emmène hors de la ville et qui se trouve vide par l’effet du hasard (29). C’est le sort qui viendrait me l’offrir. »

Vardhamânaka, apparaissant sur la scène avec la litière. — Bon ! cette fois j’ai les coussins de la litière. Holà ! Radanikâ, dis à l’honorable Vasantasenâ que la litière est prête et qu’elle peut y monter pour se rendre au vieux jardin Pushpakarandaka.

Aryaka, prêtant l’oreille. — Ah ! c’est la litière d’une courtisane qui doit la conduire hors de la ville ; il faut y monter. (Il s’en approche vivement.)

Vardhamânaka, prêtant l’oreille à son tour. — J’entends le bruit de ses nûpuras (30) : Vasantasenâ est arrivée. Madame, mes deux bœufs sont irrités par la corde qui leur passe dans le nez, montez par derrière, (Aryaka suit les prescriptions de Vardhamânaka.) Je n’entends plus le son des anneaux que font résonner ses pieds de lotus (31) et la litière est chargée ; j’en conclus que Vasantasenâ est montée et que je puis partir. Allons ! mes bœufs, allons ! (Il se met en marche.)

Vîraka, apparaissant sur la scène. — Holà !