Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v3.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

16
LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

« Pour l’homme qui se plaît à rendre service, la mort peut être la conséquence de la sécurité qu’il procure à un malheureux exposé au danger. Mais qu’importe ? sa conduite n’en est pas moins (51) méritoire aux yeux du monde. »

(Il descend en exprimant la confusion.)

J’ai vu le seigneur… (52) (se reprenant) je veux dire l’honorable Vasantasenâ ; elle prétend qu’il n’est pas convenable, qu’il est indigne d’elle de la traiter ainsi sur la grande route, tandis qu’elle se rend auprès (53) du seigneur Chârudatta.

Vîraka. — Chandanaka, un soupçon vient de naître (54) dans mon esprit.

Chandanaka. — Que veux-tu dire ?

Vîraka. — « Tu étais troublé, tu (55) as bégayé et tu n’as dit : « J’ai vu (56) l’honorable Vasantasenâ, » qu’après avoir commencé par les mots : « J’ai vu le seigneur… »

De là ma défiance.

Chandanaka. — Est-ce une raison suffisante pour l’exciter ? Nous sommes du midi et par conséquent habitués aux dialectes de plusieurs contrées peuplées par les barbares tels (57) que les Khaças, les Khattikharas, les Karatthas, les Avilakas, les Karnatas, les Karnas, les Prâvaranas, les Daviras, les Cholas, les Chînas, les Vatsaras, les Kheras, les